Thématique : SOC moderne, XDR, SIEM, détection & réponse
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
Note de veille AGCG – Décrypter la réalité derrière le discours XDR vs SIEM et architecturer un SOC moderne.
Thématique : SOC moderne, XDR, SIEM, détection & réponse
Cabinet : AGCG Genuine Consulting Group
En quelques années, la promesse XDR a profondément reconfiguré le marché de la détection-réponse. Mais derrière les slogans « Next-Gen SOC », « Extended Detection » ou « XDR natif », la question centrale reste entière : comment articuler XDR et SIEM de manière rationnelle ?
Pour les organisations, l’enjeu n’est pas de choisir un camp, mais d’architecturer un modèle qui maximise la visibilité, la détection et la gouvernance, sans multiplier inutilement les coûts.
Depuis 2022, le discours des éditeurs de cybersécurité a basculé. Là où le SIEM tenait historiquement le rôle de brique centrale de la détection, les principaux acteurs du marché promeuvent désormais des plateformes XDR (Extended Detection & Response), présentées comme plus simples, plus intégrées et plus efficaces.
Le discours est séduisant : moins de complexité, moins de bruit, plus de corrélation et de réponse automatisée. Mais derrière ce positionnement marketing, la réalité des organisations est plus nuancée. Le XDR remplace-t-il vraiment le SIEM, ou en change-t-il simplement le rôle ?
Pour AGCG, la question n’est pas tant « XDR ou SIEM » que « comment combiner intelligemment les deux dans une architecture SOC moderne ».
Le SIEM reste le socle de centralisation des événements de sécurité :
Ses forces : universalité, évolutivité, capacité à couvrir l’ensemble du SI et à répondre aux exigences réglementaires. Ses faiblesses : volume de bruit important, coûts de stockage, tuning complexe, pénurie d’expertise.
Le XDR unifie nativement plusieurs sources de télémétrie : endpoint (EDR), réseau (NDR), identité, e-mail, parfois cloud et SaaS. Il est conçu pour opérer dans un périmètre bien défini, avec une forte intégration entre composants.
Ses forces : corrélation native, détection comportementale, expérience analyste améliorée, automatisation de la réponse sur son périmètre. Ses limites : dépendance forte à l’éditeur, couverture restreinte en dehors de l’écosystème, difficulté à gérer des cas d’usage purement conformité ou audit.
Les études de cabinets comme Gartner ou Forrester montrent que le SIEM reste incontournable dans les grandes organisations, mais son rôle évolue vers celui de data lake de sécurité :
Pour les entreprises de taille intermédiaire, le XDR apparaît souvent comme un compromis pragmatique : il offre une couverture significative, un déploiement plus simple et un coût d’exploitation inférieur à un SIEM traditionnel, tout en améliorant la détection grâce à la corrélation native entre endpoint, identité, e-mail, etc.
Dans les organisations complexes (multi-cloud, multi-pays, multi-SOC), le modèle qui émerge est celui d’une coexistence structurée :
Dans ce modèle, le XDR détecte vite et bien sur son périmètre, et le SIEM consolide, historise et relie les signaux XDR aux autres événements du SI.
Dans les environnements complexes, cette affirmation est rarement vraie. Un XDR ne couvre pas l’ensemble des cas d’usage de conformité, ni tous les types de logs nécessaires (systèmes métiers spécifiques, OT, équipements réseaux historiques, etc.). Le SIEM reste nécessaire pour agréger et conserver une vision globale.
Le XDR réduit le bruit sur son périmètre grâce à la corrélation intégrée et au contexte partagé. Mais il ne supprime pas la nécessité d’un tuning fin, ni le besoin de gouverner les cas d’usage. Le bruit est déplacé et transformé, pas supprimé par magie.
Le XDR corrèle généralement mieux que le SIEM pour les signaux issus de son propre écosystème (endpoint, réseau, identité, e-mail). Mais dès qu’il s’agit de croiser des événements multiples (SI métier, OT, systèmes legacy, logs applicatifs spécifiques), le SIEM redevient la seule plateforme capable d’agréger l’ensemble de la donnée.
Pour les structures de taille intermédiaire, un XDR bien choisi peut couvrir une grande partie des besoins de détection-réponse, sans SIEM dédié, en particulier lorsque :
Dans ce modèle, le XDR est la couche opérationnelle de détection-réponse, tandis que le SIEM assure la consolidation, la conformité et la vision transverse. Les flux typiques :
Certains SIEM « nouvelle génération » intègrent des briques traditionnellement associées au XDR : UEBA, analytics avancées, SOAR, connecteurs natifs, packs de détection prêts à l’emploi. Le marché tend ainsi vers une convergence fonctionnelle, plus que vers une opposition frontale.
Pour dépasser le débat théorique, AGCG propose un cadre décisionnel en quatre axes :
En fonction de ces paramètres, la bonne question n’est pas « XDR ou SIEM », mais : « quel rôle donner à chaque brique dans une architecture cohérente ? »
« Le débat XDR vs SIEM est un faux problème : dans un SOC moderne, l’enjeu n’est pas de choisir un camp, mais de concevoir une architecture où chaque brique joue son rôle dans une chaîne de valeur de détection-réponse maîtrisée. »
— AGCG Genuine Consulting Group
Le débat « XDR vs SIEM » occupe beaucoup l’espace marketing, mais il reflète mal la réalité des organisations. Dans les faits, le XDR et le SIEM convergent vers une architecture où :
Pour les dirigeants, l’enjeu est de sortir d’une logique d’empilement technologique et de construire une trajectoire SOC : définir la place de chaque brique, clarifier les responsabilités, mesurer la performance (MTTD, MTTR, couverture de détection, réduction du bruit) et relier l’ensemble à une vision métier des risques.
Chez AGCG, nous aidons les organisations à transformer ce débat en décisions structurantes : choix de plateforme, architecture cible, feuille de route SOC, contrat de service, pilotage par les risques. Au-delà des acronymes, nous revenons à l’essentiel : détecter plus vite, répondre mieux, et donner de la visibilité au COMEX.